Chargée de recherche

Vanessa LEA

Chargée de recherche CNRS (HDR)

Coordonnées

Adresse
Maison de la Recherche de l'Université Jean Jaurès 5, Allées A. Machado - 31058 TOULOUSE Cedex 1
Bureau
C232 bis
Mail
vanessa.lea@univ-tlse2.fr
Site internet
https://www.linkedin.com/in/vanessa-lea-596991159/

Discipline(s) enseignée(s)

J’interviens dans le Mastère Spécialisé Eco-Ingénierie (MSEI-INP-ENSAT-Toulouse) pour accompagner les étudiants dans la réalisation de leur « Portfolio ». Je suis aussi tutrice pédagogique pour les stages, effectués au sein de différentes structures, dans le cadre de la formation MSEI.

Thèmes de recherche

Archéologue de formation, j’ai travaillé pendant 25 ans sur les sociétés du néolithique du Chasséen méridional. Je me suis intéressée aux mutations socio-économiques des communautés de Méditerranée nord-occidentale du milieu du Vème au milieu du IVème millénaire BCE, à travers le prisme du développement des réseaux de diffusion des productions en silex barrémo-bédouliens à grandes distances (ANR ProMiTraSil, coord. V. Lea ; GDR ChasseoLab co-direction C. Georjon). Depuis 2019, j’ai opéré un projet de reconversion qui m’a conduite de l’archéologie vers l’écologie / environnement, et d’une activité de recherche fondamentale vers la Recherche Action Participative ainsi que vers une activité de médiation entre le monde scientifique et le monde social. Cette transition s’est réalisée en deux étapes essentielles :

  • l’obtention d’une HDR en 2020 «ARS – Entropie, de la recherche à l’action» qui s’intéresse à l’Anthropocène selon une problématique large : Comment l’instrumentalisation de la nature, tout en changeant d'échelle, nous amène à repenser nos lignes de partage : frontières entre naturel et artificiel, séparation des temps géologiques, biologiques et sociétaux, distinction entre humains et non-humains.
  • une reprise d’étude, en Mastère Spécialisé Eco-Ingénierie (MSEI-INP-Toulouse) grâce à un Congé de Formation Professionnelle financé par le CNRS (2020).
     
Aujourd’hui, mes activités s’inscrivent dans les Sciences de la soutenabilité, plus précisément les Sciences transformatives (Schneidewind et al., 2016). La science transformative tente d’aller au-delà de l’observation et de l’analyse des transformations sociétales pour jouer un rôle actif en initiant et en catalysant les processus de changement. Elle a pour objectif de parvenir à une compréhension plus profonde des transformations en cours et d’accroître la capacité de réflexivité de la société à l’égard de ces processus de changement fondamentaux. Je m’investis dans le dispositif des Zones Ateliers du CNRS E&E, qui construisent, dans le temps long et au cœur des territoires, une recherche intégrée à l’interface science / société. Mon implication s’inscrit à l’échelle régionale, au sein de la Zone Atelier Pyrénées-Garonne, ainsi qu’à l’échelle nationale au sein du Réseau des Zones Ateliers reconnu Infrastructure de Recherche du CNRS E&E depuis 2028, dont je suis la directrice adjointe.

Par ailleurs, je coordonne ou participe à des projets autour de controverses sanitaires et environnementales avec un intérêt prononcé pour le développement de l’inter- et transdisciplinarité ainsi que pour les Recherches Actions Participatives (projet Emepic/HabiTer coord. V. Lea ; projet 5p-Hab coord. L. Sébastien). Je développe des partenariats avec la société civile, les acteur.rice.s du territoire des structures spécialisées de sciences citoyennes, tels les Instituts Ecocitoyens pour la Connaissance des Pollutions.

Activités / CV

Fonctions actuelles
  • 2022-2027 : Directrice adjointe de l’Infrastructure de Recherche Réseau des Zones Ateliers du CNRS Ecologie & Environnement. Cette infrastructure est appelée à se développer grâce au rapprochement, dès janvier 2026, avec les Observatoires Hommes-Milieux (OHM) qui sont aujourd’hui structurés dans le LABEX DRIIHM.
  • 2022-2026 : Membre du CODIR de la Zone Atelier Pyrénées Garonne (ZA PYGAR) et chargée de mission Interface chercheur.se.s / acteur.rice.s du territoire.

Diplômes
  • 2019-2021 : Mastère Spécialisé Eco-ingénierie (Institut National de Polytechnique de Toulouse et l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse). Mémoire « Tisser les relations chercheurs / société au sein du dispositif des Zones Ateliers : une réflexion à mener à différentes échelles ».
  • 09/10/2020 : Habilitation à Diriger des Recherches «ARS, Entropie - De la recherche à l’action» (Université Nice Côte-d’Azur).
  • 10/06/2002 : Thèse de Doctorat en archéologie préhistorique, Université d’Aix-Marseille : « Les industries lithiques du Chasséen en Languedoc oriental : caractérisation par l’analyse technologique. »
     
Direction de projet de recherche actuel Participation à des Conseils Scientifiques/Comités de suivi
  • 2023/2026 : Membre du Conseil Scientifique du programme ERABLE. Inscrit dans la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030, ce programme mobilise les Élus par la Recherche-Action sur la Biodiversité Locale. Il vise à accompagner les collectivités locales dans la construction d’une mise en récit de la biodiversité, en encourageant les initiatives visant à renouer avec la nature dans les projets locaux.
  • 2023/2026 : Membre du Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité, scénario2, « Vivre “bien” en 2050 dans son territoire : Quels socio-écosystèmes et quelles places pour la biodiversité ? ». Le programme mobilise les scénarios, outils d’exploration des futurs possibles et plausibles. La FRB soutient des projets de recherche qui ancrent la construction de scénarios dans les territoires et mobilisent les savoirs et les expertises d’une grande diversité de parties prenantes. Ce programme s’appuie sur trois piliers – les mises en arts, les cartes cognitives et la modélisation – et déploie des actions d’animation scientifique et d’accompagnement.
  • 2022 : Membre du Comité de suivi de l’Ecole Universitaire de Recherche ODYSSEE – Sciences de la Société et de l’Environnement, de l’Université Côte d’Azur. Le comité de suivi est chargé de « donner un avis et d’émettre des propositions sur la trajectoire de l’EUR et sa stratégie. ». L’EUR ODYSSEE a pour objectif de favoriser les recherches et formations à l’interface entre SHS et sciences de l’environnement afin d’appréhender les enjeux socio-environnementaux actuels en prenant en compte le point de vue et l’apport des SHS.

Participation à des projets de Recherche Action Participative
  • 2023-2025 : ANR EQUIPACT EQUIPer les ACTeur.rice.s afin d’améliorer la qualité et les impacts de la participation des citoyens et des associations aux co-recherches dans la perspective de transitions écologiques, solidaires et démocratiques. Il s’agit d’une recherche-action, Sciences Avec et pour la Société, impliquant deux infrastructures de recherche (Réseau des Zones Ateliers et Réseau des MSH), des laboratoires publics, sept associations ainsi que le muséum (de Toulouse).
  • 2024-2025 : Projet 5p-Hab (coord. L. Sébastien), controverse sanitaire et environnementale autour des pollutions au plomb (Toulouse ; quartier Barrière de Paris-Fondeyre).
     
Directions de programmes antérieurs
  • 2016-2023 : GDR Groupement De Recherche n°3766 ChasséoLab.
  • 2009-2013 : Programme de l’Agence Nationale de la Recherche ANR PROMITRASIL (PROcessus et MIlieux du TRAitement thermique des SILex Barremo-Bédouliens durant la culture du Chasséen, fin 5ème et milieu 4ème millénaire - Méditerranée du Nord-Ouest).
  • 2003-2007 : PCR Projet Collectif de Recherche (Région PACA) Sites producteurs et sites consommateurs durant le Chasséen en Vaucluse : gestion des silex barremo-bédouliens / Périodisation chrono-culturelle.

Responsabilités collectives
  • 2022-2023 : Responsable DIPEE (Dispositif de Partenariat en Ecologie Environnement ; https://www.inee.cnrs.fr/fr/dipee) pour le laboratoire TRACES.
  • 2022-2024 : Co-animation de la cellule Eco-TRACES en tant que référente CNRS Développement Durable.

Publications extraites de HAL affiliées à Geode : Géographie de l'environnement

Informations complémentaires

Mon HDR «ARS – Entropie, de la recherche à l’action» (2020) s'intéressait aux usages et mésusages du feu, comme outils de la transformation désordonnée et imprédictible des ressources et des naturels et en constituent le fil conducteur, depuis l’Holocène jusqu’à l’actuel. Cette HDR s’inscrit dans le champ croisé des Sciences de l’Homme, de la Société et de l’Environnement, avec un regard appuyé sur les interfaces Recherche / Société. On peut aussi voir ce manuscrit comme une transposition, à des questions sociétales urgentes, des modèles d'action multi-scalaires et transdisciplinaires (dans le sens de co-recherchesentre chercheur.se.s et acteur.rice.s du territoire) à l’œuvre dans le champ de l’archéologie préhistorique.