Egalité professionnelle

Des correspondant.e.s égalité dans les laboratoires, pour quoi faire?


Elles, ils, sont des relais du plan d’action national et régional sur l’égalité au sein des unités CNRS. Plus précisément, leur rôle est d’'informer, partager/diffuser les actualités du domaine, d’être disponible pour répondre aux questions des personnels et de l’équipe de direction et de proposer des exemples de bonnes pratiques.

Cette mission passe par la sensibilisation des personnels à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et par l’information dans le domaine de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (agissements sexistes, harcèlement…)

Rappelons que le sujet concerne les femmes et les hommes et soulignons la corrélation entre le sexisme / les violences (harcèlement) et les inégalités professionnelles.
Mais rentrons dans le vif du sujet ….

Le saviez vous ?

 
Le « Féminisme » est la position politique qui défend l’égalité entre les femmes et les hommes.
À la question « vous définiriez-vous comme féministe ? », 58 % de la population française répond par l’affirmative. C’est 8 points de plus qu’en 2014, où 50 % se considéraient féministes.
 
Il y a donc une augmentation de l’autodéfinition en tant que féministe, qui est toutefois plus portée par les femmes (+10 points) que par les hommes (+4 points). En effet, ces dernières étaient déjà 58 % à se définir comme féministes en 2014 et sont désormais 68 %.

Les hommes quant à eux passent de 42 % à 46 % entre 2014 et 2018. (Harris interactive, avril 2018).

L'illusion de l'égalité dans la fonction publique


La réalité des chiffres pour déconstruire nos idées préconçues sur ce sujet… Quelques chiffres clés de l’égalité professionnelle dans la fonction publique, au CNRS et dans l’ESR.

Quiz en 10 questions ici

Violences sexistes et sexuelles au  travail

 
  • Les agissements sexistes :
« Tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant »
Exemples : « Elle est jolie et en plus elle est intelligente » / « A son âge, les mini-jupes, c’est ridicule » / « Dis donc, elle est mignonne ta nouvelle stagiaire »…
76 % des femmes ont déjà entendu, ou fait l’objet, de blagues sexistes au travail !
 
  • Injure sexiste :
« Une injure est une parole, un écrit, une expression quelconque de la pensée adressés à une personne dans l'intention de la blesser ou de l'offenser ». L’injure peut être privée (contravention) ou publique (délit). Elle est plus gravement punie aussi quand elle a un caractère sexiste, raciste ou homophobe.
Les injures sexistes proférées dans le cadre professionnel se démarquent principalement par le fait qu’elles visent majoritairement les compétences des victimes et non leur apparence.
 
  • Le harcèlement sexuel :
Le harcèlement sexuel est défini comme suit dans le code du travail (Article L1153-1) et dans le statut général de la fonction publique (article 6ter de la loi portant droits et obligations des fonctionnaires)
Aucune salariée, aucun salarié, aucune agente ni agent public ne doit subir des faits :
soit de harcèlement sexuel, constitué par des propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ;
soit assimilés au harcèlement sexuel, consistant en toute forme de pression grave, même non répétée, exercée dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers.
 
1 femme sur 3 a déjà été victime de harcèlement sexuel au travail
 

 
  • Les agressions sexuelles :
« Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. » 5 zones intimes et sexuelles (non exclusives) : fesses, sexe, seins, bouche et cuisses (Article 222-22 du code pénal)
 
  • Viol :
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. » (Article 222-23 du code pénal)

Des facteurs d’inégalités bien identifiés



 
  • Temps partiel :
    Il existe une distribution fortement sexuée des temps partiels puisque 78 % d’entre eux sont occupés par des femmes. 75 % des femmes concernées souhaiteraient travailler plus de manière rémunérée (source : Centre d’Observation de la Société, 2017).
    Il existe une plus forte tolérance à l’inactivité des femmes sur le marché du travail rémunéré et à l’inactivité des hommes sur le travail domestique et parental.
                                                                                                     
     
 
  • Ségrégation professionnelle (vs mixité professionnelle) :
    Seulement 13 métiers sur les 87 familles de métiers recensées en France sont mixtes, c’est à dire ont entre 40 et 60 % des deux sexes (source : CESE, 2018). Cela est lié au poids de la division sexuée du travail qui pèse encore sur notre société en fonction des stéréotypes de sexe.
    Les métiers traditionnellement largement occupés par des femmes sont moins valorisés et moins payés (C’est ce qu’on appelle la ségrégation horizontale ou phénomène du plancher collant et des parois de verre).
 
  • Inégal partage du pouvoir (vs parité) :
    Qui dit « mixité » ne dit pas forcément « parité ». La parité est le partage à 50/50 du pouvoir de représentation et de décision entre les femmes et les hommes (Ségrégation verticale ou phénomène du plafond de verre).
 
  • Inégalités dans l’accès effectif à la formation continue et à la prise de parole et de décision en réunions (basées sur les stéréotypes de genre).
     
  • Inégalités dans l’accès effectif à la formation continue et à la prise de parole et de décision en réunion (basées sur les stéréotypes de genre).

     
  • Discrimination (vs égalité de traitement) :
    Traitement moins favorable d’une personne en raison d’un ou de plusieurs des 25 critères prohibés par la loi (ex : sexe, âge, origine, handicap, situation de grossesse…) et dans des situations, elles aussi, visées par la loi (ex: recrutement, octroi de primes, promotion…

     
  •  Violences sexuelles et sexistes (VSS) : agissement sexiste, harcèlement sexuel, agression sexuelle, viol.

Une réalité  difficile à faire bouger. Pourquoi ?

 
Les stéréotypes de sexe sont : « des représentations schématiques et globalisantes qui attribuent des caractéristiques supposées « naturelles » aux filles/femmes, aux garçons/hommes, sur ce que sont et ne sont pas les filles et les garçons, les femmes et les hommes, sous-entendu « par nature ». (Haut Conseil à l’Egalité)

Aux hommes la production, aux femmes la reproduction // M. Dirige & Mme Exécute // M. « aide» Mme à la maison & Mme « assiste » M. au travail…
L’idée est de transformer un Héritage sexiste en Héritage égalitaire via l’éducation qui peut se faire tout au long de la vie…

Que répondre ?





En savoir plus

Rapport annuel du Ministère – 2021 - Chiffres-clés : vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Rassemblant les dernières statistiques sexuées disponibles, cette publication synthétise la situation de l’égalité entre les femmes et les hommes.

  Pour pratiquer facilement une écriture inclusive




  De la préhistoire à #MeToo :
Cet Atlas dresse un tableau de la condition féminine à travers les âges et les continents. Un portrait multiple et original qui déconstruit les stéréotypes, raconte les luttes et les résistances contre les discriminations, jusqu’à l’émancipation.
180 pages - 14 euros.

  Guide pratique : Pour une communication publique sans stéréotype de sexe.


 
Le Harcèlement sexuel dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Guide pratique pour s’informer et se défendre.