Célina Morilhat

Sujet de thèse :

Le territoire industriel de Cunlhat aux XVIIIe et XIXe siècles : Société, réseaux et ressources du textile.
 

Encadrement :

Jean-Michel Minovez
 

Contexte :

Le travail de la laine était une proto-industrie d’importance dans certaines régions françaises bien avant le XIXe siècle. L’Auvergne était ainsi un lieu de production majeur dès la fin du XVIIe siècle.

Dans un territoire de moyenne montagne jalonné de vallées encaissées et boisées (forêts de feuillus et de résineux) et de buttes entrecoupées de zones agricoles et de cours d’eau, le bourg de Cunlhat est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Clermont-Ferrand, entre les arrondissements d’Ambert et de Thiers, deux vallées industrielles prospères aux XIXe et XXe siècles.

Les camelots dits « burattes d’Auvergne » de Cunlhat étaient réputés. Il s’y était développé un maillage d’habitants pluriactifs dont une proportion non négligeable prenait part à la production textile locale.
 

Objectifs :

La thèse étudie tout d’abord l’industrie textile cunlhatoise dans son ensemble : ses origines, son évolution et les raisons de son déclin. En effet, la raison de la chute progressive de la production initiée dès le XVIIIe siècle amène à en soulever les causes et les effets sur la population.

Ce travail de recherche s’attache aussi à décrire l’articulation entre les différents acteurs du territoire mais aussi avec des acteurs plus lointains géographiquement.

Les relations hommes-milieu sont également abordées : comment les hommes ont utilisé les ressources offertes par leur environnement pour leur activité et les conséquences de cette appropriation de la nature sur ce dernier.

Il ne s’agit pas seulement de décrire le produit textile en lui-même et d’évoquer l’aura de Cunlhat dans l’industrie locale. Il s’agit également d’en percevoir l’évolution, la place dans la société, sa propre influence sur le territoire mais aussi les influences qui se sont exercées sur elle.